Rôle : Garde et protectrice de sa communauté Pseudo : Nîniel Ft. : Ivana Baquero Crédits : (c) Nîniel (avatar+signature)Messages : 85 Date d'inscription : 15/09/2018
Sortir était désormais une véritable épreuve de survie. Une épreuve qui suscitait analyse et méfiance, alors que rien ne prémunissait face à cet ennemi invisible. Un mois que le monde sombrait lentement mais sûrement dans le chaos. Un mois que la sorcière avait passé terrée dans un bunker des plus secret, ramenée par l’un de ces hommes à l’égo surdimensionné. Une situation qu’elle pourrait juger des plus inconfortables, mais qui au contraire, lui procurait un plaisir certains. Qu’il y avait-il de mieux de que de se trouver parmi l’élite, se rendant utile de par ses sortilèges, plutôt que d’errer dans ces rues désertées par la vie. Priya pouvait observer cette désolation qui avait envahi la ville, alors que la vie d’avant caractérisait tant la Grosse Pomme. Un état affligeant qui, elle devait bien l’avouer, la touchait quelque peu. Sans s’en rendre réellement compte, la jeune femme transposait cette situation à ce qu’elle avait jadis vécue. À un temps où l’humanité l’habitait encore, et où une tout autre personne existait à sa place. La différence était qu’aujourd’hui, elle n’était plus cette naïve petite aiglonne acceptant de fuir, en espérant trouver mieux ailleurs. Non, Priya ne se berçait plus de ces illusions, alors qu’elle savait que même dans la plus horrible des situations, le pire pouvait encore arriver. L’espoir de trouver mieux n’était qu’une pauvre et misérable illusion de l’esprit humain. Un espoir qu’elle ne voulait plus avoir, bien qu’en soit, celui-ci avait motivé sa sortie de ce bunker tant sécurisé.
L’espoir de retrouver quelqu’un. Un espoir que la sorcière pensait ne plus jamais connaître, alors qu’elle avait compris que l’attachement ne ferait que la mener au désespoir. Tel était le fardeau des êtres immortels. Idiot celui qui accepterait de s’attacher à un mortel et Priya s’était promis de ne jamais le faire. Elle avait mis cette distance envers l’être humain qu’elle avait jadis été, une distance qu’elle avait finalement ignorer peu après sa rencontre avec cet oiseau de feu. Un oiseau qui l’avait comblé et dont il lui fallait garder le secret. Un oiseau qu’elle espérait, aujourd’hui, retrouver, alors que depuis plusieurs semaines, elle craignait de le voir disparaître. Il avait beau être aussi immortel qu’elle, si ce n’est bien plus, cette maladie était bien trop méconnue pour croire qu’il n’en avait rien à craindre.
Une maladie dont il lui fallait elle-même se méfier. Sortir n’était pas anodin pour elle, et Priya s’était équipée en conséquence, se protégeant au mieux. Même en faisant désormais partie de ce groupe d’érudit qu’étaient les Hommes de Lettre, elle manquait d’information au sujet de cette épidémie. Personne ne savait ne grand-chose à son sujet, et encore moins sur la façon de contracter la malade. La sorcière en avait vu tomber les premiers jours, et depuis, elle prenait ses distances avec tout et tout le monde. Mais elle avait besoin de sortir, de prendre l’air. Rester enfermée n’avait jamais été son credo et c’est pourquoi elle s’autorisait depuis peu de courtes sorties.
Et aujourd’hui, ses pas l’avaient mené jusqu’à ces rues de New York. Elle qui n’y était encore jamais retournée, elle en découvrait la désolation de leur désertion. Il en était ainsi et pas autrement. Naturellement, ses pas l’avaient mené dans certaines rues qu’elle avait, jadis, l’habitude de parcourir. C’était comme retrouver sa vie d’avant, se laissant guider par des années de souvenirs. New York avait été un nouveau départ pour elle, il y a des vies de cela, et lorsqu’elle y était retournée, peu avant cette saloperie d’épidémie, elle était devenue une tout autre personne. La douce et naïve enfant qui vivait en elle avait laissé place à son parfait opposé, mais malgré cette tournure dans son esprit, la sorcière ne pouvait affirmer qu’un tel paysage la ravissait. Bien au contraire, il la désolait. L’humanité avait beau être pourrie jusqu’à la moelle, il y avait des exceptions qui méritaient de vivre.
Enfin, elle arrivait là où se réunissait le plus gros flot de ses souvenirs. Devant elle, se dressait un immeuble dont elle en connaissait les moindres recoins pour y avoir vécu. À quelques mètres de là plus haut, elle pouvait déceler les vitres de ce qui avait été son appartement. Des vitres encrassées par la poussière, mais qui semblait intact. Sans perdre de temps, Priya s’était engouffrée dans les lieux. Elle n’avait rien à y récupérer, possédant déjà ce qui lui était plus précieux, soit au sein du bunker, soit sur elle. Ce qui, en soit, était peu, alors qu’elle avait pris pour habitude de ne plus s’encombrer de choses matérielles. Un dur apprentissage de la vie qui l’avait pas mal aidé par la suite.
La porte était entrouverte, le verrou fracassé. Un constat sans grande surprise pour la sorcière qui se doutait que ceux n’ayant pas trouvé de refuge se devait de survivre, au dépens des bonnes intentions. Et ce constat alla avec un autre alors qu’elle découvrait les lieux pillés de ce qui pouvait s’avérer intéressant. Au moins, ce que la sorcière y avait laissé servirait aux plus astucieux qui avaient su pénétrer les lieux. Aucun charme n’avait protégé son appartement. Auparavant, il y en avait un, mais Priya l’avait levé lors de son départ. Elle ne voulait pas perdre le contrôle de ses sortilèges et refusait d’en laisser traîner ici et là. Légèrement nostalgique, Priya parcourait les pièces, sans réellement savoir ce qu’elle cherchait, ni même pourquoi elle était revenue ici. Est-ce qu’elle espérait y retrouver son oiseau de feu ? Peut-être, bien qu’elle trouvât stupide l’idée de braver cette épidémie pour revenir dans un appartement vide. Autant pour elle que pour lui. Et pourtant, elle l’avait fait, faisant taire sa raison pour nourrir un maigre petit espoir.
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Negan Russel
Phoenix
Rôle : Dirigeant Pseudo : Luna Archelune Ft. : Jeffrey Dean Morgan Crédits : NinielMessages : 22 Date d'inscription : 02/09/2021
Une foutue épidémie, voilà ce que l’homme avait trouvé pour encore plus ruiner la vie. Où était-ce la nature qui avait enfin décidé de remettre les compteurs à zéro ? Si la deuxième option était vraie, alors Negan en était plus que ravi. Il n’était qu’un oiseau prenant l’apparence d’un homme après tout, et il avait perdu foi en cette humanité. 300 ans, c’était le temps durant lequel il avait eu pour observer et tenté de comprendre ces créatures qui se croyaient supérieures aux autres. Trois cents ans et au moins quatre guerres dont les deux dernières avaient particulièrement été sanglantes. Alors, oui, il se disait que c’était un juste retour des choses, que la nature devrait en avoir eu plus qu’assez de se faire user et abuser et qu’elle s’était vengée.
L’oiseau était actuellement sous sa forme originelle, il parcourait en toute quiétude les rues de la grosse Pomme, jamais il n’avait tenté de le faire avant tout ce bordel, trop de pollution et de risques de se faire canarder comme un vulgaire pigeon. Seulement, là, il était à la recherche de quelqu’un et particulièrement inquiet pour elle. Il s’était juré de ne plus s’attacher à quelqu’un, il avait perdu trop d’être cher, il ne voulait plus connaître cela. Elle, son aiglon espagnol, sa nouvelle raison de vivre, celle avec qui l’immortalité pourrait paraître beaucoup moins fade. Il était extrêmement inquiet pour elle, il n’avait pas de nouvelle d’elle depuis le début de l’épidémie et il espérait vraiment qu’elle était vivante.
Le phoenix arriva au niveau du quartier où elle résidait avant toute cette pagaille, il le survola pour vérifier que tout était sûr, il descendit en piqué, il se transforma juste avant de toucher le sol. Il marcha vers l’immeuble qui abritait l’appartement de son aiglon. Il s’arrêta en bas de ce dernier, il regarda avec espoir la ligne de fenêtre qui correspondait à l’appartement de sa belle.
Il entra dans la bâtisse, il monta le plus silencieusement les escaliers, il ne souhaitait pas tomber sur des indésirables. Negan arriva devant la porte du nid de son aiglon, il entendit du bruit, il tenta un coup de poker, il siffla alors les deux notes qui étaient devenues leur code à tous les deux. Il entra pour découvrir une fleur parmi le bazar laissé par les pillards qui avaient pullulé au commencement de l’anarchie.
-Bonjour bel aigle.
Il détailla la sorcière de la tête aux pieds, cherchant d’éventuelles blessures, son cœur se réchauffa en voyant qu’elle était en bonne santé. C’était indéniable, elle lui avait énormément manqué.
Rôle : Garde et protectrice de sa communauté Pseudo : Nîniel Ft. : Ivana Baquero Crédits : (c) Nîniel (avatar+signature)Messages : 85 Date d'inscription : 15/09/2018
Le calme avait toujours été quelque chose de très présent entre ces murs. Un lieu que Priya avait toujours dédié comme son petit jardin secret, celui dont elle en ouvrait la porte qu’à de très rares personnes et qu’elle préférait garder jalousement. Un appartement qui lui permettait de ne plus être celle qu’elle laissait percevoir, cette sorcière intransigeante et semblant dépossédée de réelle humanité, pour renouer avec celle qu’elle avait jadis été. Une véritable faiblesse aux yeux de certains, alors que rien ne devait laisser l’entraver. Pourtant, la brune n’avait jamais su se défaire de cette part d’elle-même et, en ce jour, elle serait ravie de ne pas l’avoir fait.
Laissant sa main glisser sur certains meubles, laissant la traînée de ses doigts dans la poussière, Priya ne put s’empêcher de laisser échapper un soupir. C’était idiot, bien sûr qu’elle ne trouverait rien dans ces différentes pièces et mieux serait pour elle que de rentrer. Plus elle restait à l’extérieur, plus elle prenait le risque de s’exposer à ce mystérieux virus. Mais c’était à croire qu’elle en avait besoin, alors que l’hispanique n’arrivait pas à se détacher de ces lieux qui avaient été à elle. Après avoir voyagé pendant de nombreuses années, New York avait été sa dernière ville refuge. Un endroit où il lui avait été possible de se fondre dans la masse, de se perdre dans la foule pour mieux avancer. Une ville tellement vivante, qu’elle n’avait jamais eut de mal à remplir sa part du contrat envers Naamah. Cette démone qu’elle ne pouvait s’empêcher de voir dans chaque reflet de miroir, alors que la présence même de sa magie n’était qu’un éternel rappel de son prix. Des âmes avaient disparu de la ville, sans que rien ne mène à Priya. Un tour de maître qu’elle avait appris à peaufiner au fil du temps, et dont la subtilité qu’il lui avait fallu n’était désormais plus une nécessité.
Cependant, un sifflement tira la jeune femme de ses pensées. Pensant d’abord à un tour de son esprit, elle ne s’en était pas plus inquiété que cela. Parfois, le manque de certaines choses – ou de certaines personnes – pouvait créer la moindre petite hallucination. Et ce n’était pas la première fois que Priya pensait croiser ou entendre des personnes qu’elle avait jadis connues et qu’il lui semblait désormais impossible à retrouver. Que ce soit parce qu’elle fut emportée par leur mortalité, ou à cause de ce chaos présent, la sorcière se refusait à toute illusion. Mais la voix qu’elle entendit, et ce surnom énoncé, tout cela était loin d’en être une.
— Negan ?
Elle s’était alors retournée pour faire face à celui qui se trouvait désormais dans l’appartement. Elle avait du mal à y croire, alors qu’il se tenait là, devant elle, et qu’elle ne pouvait nier cette puissance qui dégageait de lui. Son oiseau de feu. Ce que certains pouvaient prendre pour un surnom niait était en réalité toute autre la chose. La pure vérité au sujet de cet homme qui avait vu au-delà de ce qu’elle montrait. La sorcière qui refusait tout attachement avait pourtant finit par s’éprendre d’un phœnix. Un autre être immortel, tout comme elle, qui ne la jugeait pas pour ce qu’elle faisait.
Un léger sourire avait pris place sur le visage de la jeune femme, qui retenait, par la force de son esprit, la moindre larme prête à couler. Cet espoir qu’elle avait rejeté était désormais balayé par la présence de Negan. Oubliant pendant un instant cette épidémie qui sévissait, elle était aller se réfugier dans ses bras, s’enivrant de l’odeur musquée que dégageait cette créature majestueuse.
— Tu es là…
Sans réellement se dégager, Priya savoura la présence de Negan. Elle n’avait plus à craindre qu’il puisse avoir succombé. Il était là, et ce n’était en rien un jeu de son esprit. Tout était réel et elle n’avait pas besoin d’user de ses pouvoirs pour le sentir. Son instinct suffisait, alors que telle avait été sa plus grande peur. Sans nouvelle depuis plus d’un mois, Priya n’avait pu éloigner l’idée lugubre de l’avoir perdu. Et pourtant, cette peur fondée venait d’être anéantie par cet instant. Il semblait bien portant et cette idée réchauffait le cœur de la jeune femme.
Reculant finalement d’un pas, elle ne put s’empêcher de le détailler du regard, comme lors de leur première rencontre. L’une des rares bénédictions de l’immortalité était ce fait que l’on ne changeait pas. Elle-même restait désormais à l’identique au fil des années, à l’exception de ces rares fois où elle avait elle-même procédé à un changement. Comme lorsqu’elle était devenue blonde pendant un temps, afin de se faire oublier pendant quelques mois.
— Tu as trouvé un lieu sûr pour te protéger ?
Cette question, elle avait besoin de la poser, craignant une réponse négative. Si elle, elle avait la chance de trouver refuge chez les hommes de lettre, tous n’avaient pas eu cette possibilité et elle ne pouvait en ouvrir la porte à Negan. Que ce soit par les protections en place ou même pour sa sécurité, jamais elle ne le ferait aller chez ces érudits aux secrets bien gardés.
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Negan Russel
Phoenix
Rôle : Dirigeant Pseudo : Luna Archelune Ft. : Jeffrey Dean Morgan Crédits : NinielMessages : 22 Date d'inscription : 02/09/2021
Sa douce et belle hispanique, il était plus qu’heureux de la voir, il ne comptait plus le nombre de fois où il avait espéré la voir passer la porte des Burn in Hell, et autant de fois où il avait eu le désespoir de comprendre que ce n’était pas son aigle.
Il réceptionna sa douce dans ses bras, il les referma en douceur autour d’elle avant de plonger son nez dans ses cheveux et d’inspirer doucement son odeur. Elle lui avait horriblement manqué, il en avait encore plus conscience maintenant qu’elle était dans ses bras.
-C’est bien moi, Priya. Ton joli poulet grillé.
Il déposa un doux baiser sur le haut de son crâne. Il s’était pourtant interdit de s’attacher à quelqu’un, il avait que trop souffert de la perte des autres, mais c’était sa sorcière bien-aimée, il n’avait pas pu résister à son charme. Il la laissa à contre cœur reculer d’un pas, il en profita pour la détailler du regard, elle n’avait pas changé, elle ne semblait pas blessée et paraissait même en relativement bonne santé. Il était soulagé de savoir qu’elle ne faisait pas partie des infecté, il avait eu la chance de ne pas l’être lui non plus, il ne savait pas si c’était dû à sa condition de phoenix ou un coup de chance, mais il avait réussi à y échapper.
-Si par “lieu sûr” tu veux parler d’un endroit où je dois gérer une bande d’abrutis quasi-incapable de réfléchir par eux même ? Alors, oui, j’ai trouvé un lieu sûr. Et toi ?
Il était vraiment inquiet pour elle, il avait vraiment sillonné toute la ville à sa recherche, revenant souvent à l’appartement, espérant secrètement l’y retrouver. Heureusement, cela avait été le cas aujourd’hui. Negan se doutait qu’elle avait dû se trouver un abri, il espérait seulement qu’elle n’avait pas un lourd tribut à payer pour rester en lieu sûr. Il savait comment pouvait se comporter le genre humain lorsque la situation devenait critique, il en avait l’exemple presque tous les jours au QG des Burn in Hell. Il lui prit doucement la main, il la guida ensuite vers le canapé où il s’assit, l’invitant silencieusement à faire de même.
Rôle : Garde et protectrice de sa communauté Pseudo : Nîniel Ft. : Ivana Baquero Crédits : (c) Nîniel (avatar+signature)Messages : 85 Date d'inscription : 15/09/2018
Il était là et c’était le plus merveilleux des cadeaux du destin. Pas un instant, elle ne craignait de le voir disparaître, simple tour de son esprit. Que ce soit par son étreinte ou par ses mots, Priya avait toutes les preuves dont elle avait besoin pour ne pas douter de cette réalité. Elle qui avait caché son trouble depuis des semaines, ne laissant rien paraître auprès de ceux lui ayant offert un refuge, ce petit jeu était terminé. La présence de Negan était des plus réconfortantes et à l’entente de ce surnom qu’elle avait usé quelques fois, elle ne put s’empêcher de sourire. Poulet grillé, c’était une bien longue histoire, mais qui marquait pourtant cette petite originalité chez eux. Si certains pourchassaient les phénix, les prenant pour le mal, il n’en était rien chez la sorcière à la moralité douteuse. Priya se savait suffisamment sur la sellette dans la question du bien et du mal pour juger d’autres créatures. D’autant plus qu’elle n’avait jamais eu de raison de voir ces créatures de feu comme le mal incarné. Non, aux yeux de l’hispanique, le mal se trouvait bien plus chez l’humain que chez une tout autre personne.
— Je n’en doute pas.
Elle l’avait murmuré, se laissant emporter par la tendresse du baiser sur sa tête. Nul doute, elle se sentait renaître dans ses bras. Jusqu’à présent, Priya avait dû survivre pour elle, dans l’incertitude et la crainte. Maintenant, elle savait qu’il en serait autrement alors qu’elle avait quelqu’un pour qui se soucier. Elle n’en serait que plus précautionneuse chez les hommes de lettre, qu’elle ne l’avait été jusqu’à présent. Pas un pas de travers de sa part, du moins pas tant qu’elle y avait cet intérêt chez eux. Malgré tout, l’idée de claquer la porte du bunker, de ne pas rentrer pour suivre Negan, lui traversa l’esprit. Mais d’un autre côté, ce bunker était salvateur pour elle, alors que chacun y trouvait son compte. Les hommes de lettres comptaient sur elle pour leur expérience et ils la laissaient libre cours à ses pulsions, sans craindre le moindre jugement. Qu’en serait-il si elle ne revenait pas ? La sorcière ne voulait pas y penser.
Elle fut alors rassurée d’apprendre que lui aussi avait un « endroit sûr ». Rassurée et amusée, tandis qu’il évoquait une bande d’abrutis dans le lot. Comme quoi, chacun avait son lot d’ennui, mais Priya perçut tout de même quelque chose avec cette histoire d’abruti. S’ils étaient plusieurs, étaient-ils une communauté comme la leur ? D’autres avaient alors pu s’organiser pour survivre ? Des questions qui lui traversèrent l’esprit, mais qu’elle garda pour l’instant alors que tout cela pouvait mener à un certain espoir. Si ses supérieurs l’apprenaient, nul doute qu’ils en tireraient un avantage.
— Le monde n’a-t-il pas son lot d’abrutis incapable de réfléchir par eux-mêmes ? Au moins, ils ont eu assez d’intelligence pour survivre.
Se décollant légèrement de celui qu’elle aimait, Priya avait plongé son sombre regard dans le sien, animant son visage d’un petit sourire. Il lui arrivait de critiquer ces humains auxquels elle avait jadis appartenu. Maintenant, qu’elle pouvait prendre le recul des années, qu’elle avait été témoin de ces conflits se répétant inlassablement, elle pouvait se permettre une telle opinion. Cela l’aidait, par ailleurs, à ne pas faire preuve de culpabilité lors de ses méfaits au nom de Naamah, ce qui n’aurait jamais été le cas auparavant. Mais au fond, elle devait reconnaître que l’humain savait s’y prendre pour survivre et elle ne pouvait oublier cette partie en elle qui l’avait été. Alors certes, ils savaient se montrer idiots et abrutis, mais tous ne l’étaient pas.
Prenant place sur le canapé, qui n’avait pas dû connaître d’autre occupant que la poussière de ces dernières semaines, la jeune femme remonta les jambes contre elle tout en prenant appui sur le dossier. Negan lui avait demandé si elle était en sécurité et Priya savait que, même en souhaitant se confier à lui, elle ne pouvait guère tout dire. Les Hommes de Lettres étaient bien trop tatillons sur leur secret et elle ne devait en aucun cas faire le moindre pas de travers.
— Je suis en sécurité, sois rassuré. Je n’ai pas l’autorisation de tout dévoilé, mais disons que j’ai su mener un arrangement en ma faveur.
Priya savait se montrer opportuniste, et sa rencontre avec les Hommes de Lettres n’y avait pas manqué. Peut-être pensaient-ils avoir entravé la sorcière qu’elle était, mais au fond, l’hispanique savait qu’elle avait toutes les cartes qu’il lui fallait en main.
— J’ai un bon rôle depuis que ça nous tombe dessus. Je me charge de protéger la communauté qui m’a accueilli et en échange, on me laisse faire ce que j’ai à faire. Je n’ai pas à me plaindre, ne t’en fais pas. Je crois être dans les lieux les plus sécurisés que j’ai pu connaître.
Même si la sorcière n’avait pas beaucoup d’éléments de comparaison, étant encore « jeune » dans ce monde, elle avait tout de même été surprise par ses découvertes. Ce bunker résultait presque du miracle, du moins pour ceux n’ayant pas connaissance des manigances de leur dirigeant dans leur sous-sol.
— Je ne peux même pas te proposer de me suivre. S’ils découvrent ce que tu es, je crains qu’ils s’en prennent à toi.
Tout en parlant, Priya jouait avec ses doigts sur l’une des mains de Negan. Rien que sentir son contact lui faisait du bien, mais elle savait que ce qu’elle venait de dire pouvait ne pas plaire. En soit, elle sous-entendait la menace que pouvait être cette communauté à laquelle elle appartenait, mais il était hors de question pour la sorcière de mettre en danger son oiseau de feu. C’était sa façon à elle de le protéger, sans compter qu’en étant dans la confidence des actes des Hommes de Lettre, elle pouvait s’assurer qu’aucun des prisonniers fait ne soient l’un de ses proches.
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Negan Russel
Phoenix
Rôle : Dirigeant Pseudo : Luna Archelune Ft. : Jeffrey Dean Morgan Crédits : NinielMessages : 22 Date d'inscription : 02/09/2021
Negan passa son bras autour des épaules, il était vraiment heureux et soulagé de la savoir contre lui. La savoir en sécurité était le plus important pour lui, qu’elle puisse lui dire où cela se trouvait ou non.
-Pas besoin de m’en dire plus, tant que tu es en sécurité et en bonne santé, et le principal, que tu puisses honorer tes engagements. Je suis plus qu’heureux de te savoir en vie, je n’ai pas arrêté de venir ici dans l’espoir de te trouver.
Il était au courant des mauvais côtés des sorcières, du pacte avec le démon et des conséquences. La plupart des gens auraient été horrifiés, mais lui non. Était-ce parce que l’amour rendait aveugle selon certains ? Non, il tenait si peu, l’humanité, en estime, qu’il s’en fichait royalement qu’elle donne des âmes humaines à un démon. Au contraire, si cela pouvait limiter la prolifération de cette vermine sur Terre, ce n’était pas plus mal pour cette dernière.
Il fit en sorte de faire basculer Priya, dos, contre son torse, il fit glisser ses doigts sur les bras de son aiglon, il fit glisser son nez dans le creux du cou de la brune. Il sourit en l’entendant lui dire qu’il ne pourrait pas être avec lui, car trop dangereux pour sa nature. Il était touché qu’elle s’inquiète pour lui.
-J’ai aussi un lieu sûr, ne t’en fais pas, contrairement à ton lieu, je peux te dire où il se trouve. Tu seras toujours la bienvenue si tu le souhaites. L’un de quelques rares privilèges d’être l’un des dirigeants.
Il lui donna l’adresse du sanctuaire des Burn In Hell, il lui expliqua comment il était devenu l’un des chefs de ce groupe. Negan se concentra sur les caresses qu’il procurait à son aiglonne, elle était là et en bonne santé. C’était le plus important pour le phénix, plus important encore que les Burn In Hell.
Doucement, tout en continuant de passer ses doigts sur elle, il se mit à fredonner un air doux et apaisant, il reflétait son état d’esprit, il était calme, il avait son poussin dans ses bras (ne jamais dire tout haut ce surnom, sous peine de mort lente et douloureuse). Il n’avait pas chanté depuis le début de tout ce bordel.
Rôle : Garde et protectrice de sa communauté Pseudo : Nîniel Ft. : Ivana Baquero Crédits : (c) Nîniel (avatar+signature)Messages : 85 Date d'inscription : 15/09/2018
C’était certainement la première fois, depuis de longues semaines, que Priya pouvait ressentir cet apaisement coulé dans ses veines. Elle était calme et détendue, alors que chaque jour où elle remplissait ses missions, les autres ne voyaient chez elle que la sorcière cynique, qui ne semblait guère prendre au sérieux le drame actuel. Ce qui était d’ailleurs en partie vrai. Si elle s’inquiétait pour certains, elle avait pris bien plus de recul pour le reste. Tout comme elle avait décidé depuis bien des décennies à ne plus s’attacher à quiconque – promesse bafouée lors de sa rencontre avec Negan – elle retrouvait cette ligne de conduite depuis l’arrivée de ce virus, avec autant de facilité qu’elle ne l’avait espéré. En fait, tant que cela ne concernait que les mortels et notamment les humains lambda, l’Hispanique n’avait jamais eu aucun mal à s’en détacher. Pour avoir vu les ravages qu’ils avaient causés au sein de l’Histoire, elle n’arrivait pas à partager cette pensée bien plus humaine et bienveillante qu’avait eue sa mentore. Et même pour certaines créatures plus exceptionnelles, la jeune femme restait de marbre. Un masque qu’elle se forçait à adopter afin de ne jamais se laisser atteindre par ce que d’autres leur faisaient.
Elle ne put s’empêcher de sourire doucement quand Negan se montra rassuré, sans chercher à en savoir plus. Elle avait envie de se confier à lui, de ne pas avoir de secret, mais le faire pouvait le mettre en danger, et ça, elle se l’interdisait. Priya pouvait peut-être se montrer sans cœur ou sans pitié, mais ce n’était finalement qu’une carapace que beaucoup voyait. Au fond, elle restait cette Espagnole marquée par la fuite de son pays et par les catastrophes qu’elle avait connues lorsqu’elle n’était qu’une simple mortelle.
— Oh ça, Naamah n’a pas à se plaindre, comme tous les autres démons, je suppose. Eux au moins sont gagnants dans cette histoire alors qu’ils ne sont plus la priorité de ceux qui les traquaient.
Priya savait qu’elle pouvait parler sans crainte de ce lien avec les démons. Un sujet rendu tabou par la haine que procurait cette espèce, qui l’avait elle-même dégouté, fut un temps. Mais depuis, son regard éloigné lui permettait d’en parler avec légèreté, comme tout humain pouvait évoquer un contrat de travail. À la seule différence qu’un humain n’en perdrait pas la vie s’il ne l’honorait pas. Mais il est vrai qu’avec le chaos qui s’était abattu, les démons ne semblaient plus être la priorité de ceux qui les chassaient. La preuve en était son accord avec les Hommes de Lettres, alors qu’il était de notoriété publique (pour ceux côtoyant ce monde) qu’ils étaient les hommes les plus redoutables pour tout ce qui n’était pas humain.
Installée contre le phénix, elle écouta en silence ses explications, à son tour rassurée. Si la sorcière ne pouvait donner trop de détail, lui pouvait et pas un instant elle ne perdit une bribe de celles-ci. Priya avait suffisamment confiance en sa mémoire pour ne pas oublier comment le retrouver. Elle fut même amusée d’entendre qu’il en était l’un des dirigeants, imaginant alors d’autres personnes aux ordres de Negan.
Son silence se prolongea en l’entendant fredonner. Se laissant porter par la douceur de la mélodie, Priya en ferma un instant les yeux. Une part de son esprit voulait que ce petit cocon, créé le temps de leur retrouvaille, dure éternellement. Mais une autre part savait que cela ne se pouvait pas et que, tôt ou tard, la réalité les rattraperait. Seulement pour une fois, la sorcière n’était guère pressée, profitant de certaines prérogatives pour étirer cet instant.
— Tu as de quoi protéger ton refuge ? On ne sait pas comment cette épidémie se propage, ni même si nos sortilèges de protections ou des runes peuvent faire quoi que ce soit. Et personne ne t'a posé problème par rapport à ton statu de Phénix ?
Priya avait finalement réouvert les yeux pour poser son regard sur celui de Negan. Elle ne pouvait s’empêcher de se questionner sur certaines questions de sécurité, même s’il devait avoir son lot de sorcier ou d’autres personnes pouvant offrir leurs compétences. En soi, même si au fond elle se doutait que d’autres avaient pu se réunir, c’était bien la première fois qu’elle entendait parler d’un autre groupe. Une information qu’elle estimait importante, car qui sait quels autres groupes pouvaient avoir formé d’autres survivants.
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