[Libre] Me, myself and I

Sombre monde, sombre existence vouée à continuer perpétuellement. N'était ce pas ça que l'on nommait une malédiction ? La nourriture avait désormais un goût désagréable, tel de la cendre. Le Soleil brûlant faisait l'effet d'un acide, avez vous déjà senti vos cellules se désintégrer et se reformer en peu de temps ? Et bien c'était ce genre de douleur qu'il ressentait, et encore il avait la chance de ne pas finir en barbecue dès que les UV entraient en contact avec sa peau. Avec tout ça il avait tellement faim, ou plutôt soif. Plus il attendait pour se nourrir de sa seule nourriture qu'il pouvait désormais avaler et qui avait un réel impact sur son corps. Manger n'importe quoi d'autre n'avait plus la moindre utilité. Cependant il n'avait aucune envie de boire le sang de personnes lambdas, aucunement envie de planter des crocs au travers de la peau fine et sensible d'un innocent pour  lui retirer une partie de son sang.

Il savait qu'il n'allait pas pouvoir éviter sa soif bien longtemps. Ça le rendait fou. Il s'était fait encore plus discret que d'accoutumé. Dès qu'il croisait quelqu'un il ne pouvait s'empêcher de regarder avec insistance leur carotide. Le sang qui pulsait dans les veines de chacun était une tentation si douce et pourtant potentiellement meurtrière. Il n'avait qu'une envie qu'on l'oubli dans son coin. Cependant il ne semblait pas en être ainsi. Alors qu'il était recroquevillé dans un coin sombre de la pièce, il entendit la porte s'ouvrir. Il espérait que la personne s'en irait pensant qu'il n'y avait personne. Sauf qu'il avait toujours une chance folle. Il espérait que l'anonyme soit venue juste pour prendre quelque chose et s'en aller aussi sec.
En même temps quelle idée de venir se mettre ici pour se cacher du reste du monde. Même si ce n'était pas sensé être l'endroit avec le plus de passage s'il y avait des sorties de prévues quelqu'un ferait forcément un tour ici. Perdu dans le fil de ses pensées il était persuadé que la personne était reparti, mais il n'avait pas entendu le porte se rouvrir et il sentait l'odeur de l'hémoglobine pulser non loin de là où il était. Il ne pouvait malheureusement pas se faire encore plus petit que ce qu'il faisait déjà, recroquevillé sur lui même assis sur le sol.
Il allait devoir trouver une solution à sa faim avant d'agresser quelqu'un, s'il venait à croiser un blesser sous peu il n'était pas sûr qu'il arriverait à ce contenir